to have acquired the services of a locally-based language expert who is currently translating the novel, which we hope to publish jointly next year.
Find below a sample for those readers of French:
http://jamesvanceauthor.wix.com/novelsbyjrvance
http://www.amazon.com/-/e/B004UPFYWK
Prologue
Gilbert Pinson et sa femme habitait dans un hameau
proche de Magnac-Laval dans le sud-ouest de la France ; il avait 95 ans et
il était toujours très actif. Sa femme avait 13 ans de moins que lui, mais elle
souffrait de la maladie de Parkinson.
En 2005, un
anglais qui avait quelques notions de français achetait et rénovait une maison
proche pour en faire une résidence secondaire. Tôt dans la soirée durant cet
été là, recouvert de poussière de placoplâtre, des copeaux de bois presque
jusqu'aux genoux, il entendit frappé à la porte. Il ouvrit et trouva la
silhouette voûtée de Gilbert devant lui. Le petit homme avec sa touffe de
cheveux gris et ses traits ridés ressemblait à un hobbit de Tolkien. Le vieil
homme devait être également surpris de découvrir une apparition, grande et
frêle, enveloppée par la poussière blanche, qui rappelait les vieux fantômes de
Noël.
Gilbert se
présenta en parlant français lentement et demanda à son nouveau voisin s'il
connaissait quelque chose à propos de la bataille de Cambrai durant la première
guerre mondiale. En fait, d'après les explications de Gilbert, l'Anglais
compris qu'il y avait peu d'informations dans les livres d'histoire française
car ce conflit là ne concernait que les troupes anglaises et allemandes. Une
existence tourmentée avait laissée à Gilbert beaucoup de souvenirs amers
d'événements traumatisants de cette période mais il y avait peu de douceur dans
sa mémoire. Un vide subsistait qu'il cherchait à combler avant les derniers
jours de cette vie bien remplie.
Des
questions sans réponses le tourmentaient dans le flou des bouleversements et
des troubles qui avait agité ses premières années. En apprenant l'arrivée de
l'anglais dans le village, il voyait en son voisin une possibilité de retrouver
la vision de la réalité de son enfance perdue.
Dans l'un
des cartons de livres pas encore déballés qu'il avait emporté avec lui,
l'Anglais avait plusieurs tomes de L'histoire de la Grande Guerre réalisés
par la maison d'édition Waverley de Londres. Il proposa son aide et promit de
l'appeler le lendemain. Malheureusement, il manquait des tomes et il fut
incapable de trouver une quelconque référence sur la bataille de Cambrai. Après
avoir parcouru plusieurs sites internet, il trouva une quantité d'informations
utiles y compris un récit intéressant d'Arthur Conan Doyle. En utilisant un
service de traduction en ligne, il enregistra les textes et imprima les
articles pour son voisin.
Le jour suivant, Gilbert accueilli chez lui un
homme anglais désormais présentable. Il rencontra sa femme qui salua le
visiteur avec un léger sourire et un petit hochement de tête mais guère plus.
Elle demeura silencieuse tout le temps de sa visite. Les deux hommes s'installèrent
à une longue table en bois dans la grande salle de séjour, l'Anglais avait du
mal à détourner son attention de la détresse évidente causée par les
tremblements de la vieille dame. Elle alla s'asseoir dans un fauteuil près le
la cheminée ; ses mains, striées de veines protubérantes, tremblaient
constamment. Gilbert offrit un verre de vin à son voisin en le remerciant pour
ses efforts de recherche d'informations.
Malgré la
barrière de la langue, l'Anglais tentait de comprendre les explications que
Gilbert donnaient sur les raisons de son étrange enquête. Au début de la Grande
Guerre, son père monsieur André Pinson et sa famille cultivait la terre près de
Cambrai entre Bourlon et Graincourt. Pour échapper aux lourds combats qui se
déroulaient à leur porte, ils furent évacuer vers des zones plus sécurisées.
Finalement au printemps 1919, les Pinson revinrent avec leurs deux jeunes
garçons et trouvèrent leur ferme partiellement démolie et leurs terres ravagées
par l'affrontement féroce des deux armées. Les pilonnages incessants d'obus
avaient réduits nombres de villes et de villages au chaos et à la poussière. On
distinguait à peine les rues parmi les ruines calcinées des bâtiments en partie
détruits, des murs écroulés et des charpentes carbonisées. Durant les deux
années suivantes, les garçons travaillèrent aux côtés de leurs parents pour
reconstruire les bâtiments de la ferme et remettre en état les terres déformées
par les obus.
Gilbert, le
plus jeune des deux fils était né en 1915. Il n'était pas assez grand pour
comprendre, mais suivait consciencieusement son grand frère, Antoine, dans leur
tache ingrate. Ils déterrèrent de nombreux vestiges du conflit : des
armes, des corps, des membres, des morceaux de véhicules de l'armée explosés,
des armes chargées, y compris des grenades. Cette horrible expérience était un
présage de ce qui attendait les deux frères pendant la deuxième guerre
mondiale, alors que Gilbert serait prisonnier de guerre et son frère mourrait
lors d'un combat sanglant dans les environs d'Arras. En rassemblant les
fragments qu’il pouvait comprendre, l'Anglais écoutait patiemment l'histoire de
la vie du vieil homme. Gilbert utilisait cette opportunité unique pour raconter
son histoire avec l'aide des documents imprimés de son visiteur. A cette occasion
il remettait dans leur contexte un ensemble d'événements qui avait jalonnés son
enfance oubliée. Au moins il pouvait en apprendre un peu plus sur ses racines,
les causes des bouleversements familiaux et les expériences qui avait
influencées le développement de ses jeunes années.
Il restait
stoïque la plupart du temps, Gilbert avait appris à supporter la douleur qu'il
avait traversée tout au long de sa vie. Il pensait maintenant que le
traumatisme de son enfance avait scellé son future. Il commençait à comprendre
comment il avait acquit la capacité d'endurer des épreuves constantes. Bien
qu'il ne fut pas fort physiquement, mentalement il avait dépassé chaque
obstacle et le désappointement qui avait pu envahir son intimité : les
atrocités de deux guerres, les temps de misère en tant que prisonnier, le
travail forcé, son statut de réfugié après la guerre et un mariage qui, malgré
sa durée, n'avait offert que peu de répit dans une existence déprimante. Bien
qu'assailli par presque un siècle de privations, il avait survécu et il avait
gardé un esprit clair. Cette force intérieure lui avait permit de rester loyal
à sa femme malade au moment elle en avait le plus besoin. Les détails d'arrière
plan de son enfance fourni par son hôte avait clarifié sa raison d'être.
Gilbert remercia son visiteur qui, de
son côté, avait trouvé quelque satisfaction dans son habileté à surmonter les
difficultés de la langue en répondant à la requête de son voisin avec la traduction d'un document utile.
S'épanchant sur l'entente cordiale après son premier contact avec le
voisinage, l'Anglais quitta la maison, ignorant que la femme de Gilbert avait
une histoire encore plus intéressante à raconter.
Perdue dans
l'immensité du plus grand cataclysme destructeur de l'humanité, l'histoire
déchirante de Simone Pinson resterait dormante, un épisode inconnu de
l'impitoyable deuxième guerre mondiale. Six ans passeraient avant que son
histoire remarquable se révèle, créant des remous bien au-delà de la communauté
locale.
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